Pourquoi le bois noir n’est-il pas épidémique ?

L’insecte qui transmet la maladie du bois noir se nourrit principalement sur d’autres plantes que la vigne comme l’ortie et le liseron. Le Fulgore cixiide (Hyalesthes Obsoletus) ne peut pas pondre sur la vigne. Il ne transmet donc pas le phytoplasme de pied en pied de vigne.

Si H. obsoletus fait l’essentiel de son développement sur ortie ou liseron, il peut arriver que les adultes s’alimentent sur d’autres plantes, dont la vigne. S’ils sont infectieux, ils pourront transmettre le phytoplasme à la vigne qui deviendra malade. La vigne a la particularité d’être un hôte  » cul de sac  » pour le phytoplasme du stolbur. C’est à dire que le phytoplasme peut être inoculé à la vigne mais qu’une fois dans la plante, il ne peut être acquis par le vecteur.

Contrairement à la Flavescence dorée, la vigne ne constitue pas un réservoir de Bois noir et il n’y a pas de transmission de cep à cep, mais uniquement depuis le compartiment sauvage (ortie et liserons). Seuls les adultes pourront donc transmettre le Bois noir à la vigne, ou à d’autres cultures telles que les solanacées (tomates, pommes de terre, poivrons…) ou le tabac.

Bois noir

Pourquoi ai-je encore des pieds positifs à la flavescence dorée après arrachage et traitements ?

Il est possible de retrouver des pieds encore contaminés notamment du fait de la propagation épidémique de la maladie. Des études ont montré que la cicadelle peut se déplacer sur au moins 300 mètres.

L’efficacité de votre traitement peut aussi être en cause. N’hésitez pas à faire contrôler votre pulvérisateur ou à faire appel à votre conseiller viticole.

Enfin dans ces situations, il est primordial d’arracher tous les ceps symptomatiques de la parcelle.

Maîtrise du vecteur

Et si je recèpe ou regreffe au lieu d’arracher ? 

Lorsqu’un pied est contaminé, c’est tous les rameaux, toutes les feuilles et tout le système racinaire qui sont des réservoirs potentiels de la maladie. Le recépage, le regreffage ou toute autre solution curative ne sont pas efficaces contre la propagation de la flavescence dorée.

Seul l’arrachage systématique des pieds contaminés et une lutte insecticide selon les cadences réglementaires ont montré des résultats satisfaisants.

Arrachage

Pourrons-nous arrêter les insecticides un jour ?

De nombreuses alternatives aux traitements insecticides sont étudiées. Par ailleurs, plus les prospections sont efficaces et plus l’arrachage des pieds contaminés et des réservoirs de maladie sont systématiques et plus la lutte sera efficace. Un jour sûrement nous pourrons réduire les traitements.

Cependant depuis 20 ans que la maladie est apparue, la possibilité de l’éradication de la maladie s’estompe au fil du temps pour finalement se constituer autour de l’organisation du “vivre avec” la Flavescence dorée dans nos vignobles. L’aménagement de la lutte obligatoire, la mobilisation de dispositifs professionnels de prospection et de gestion de l’état sanitaire territorial par les FREDON et les GDON et les apprentissages à la l’œuvre au niveau de la puissance publique constituent le mille-feuille sous lequel ce “vivre avec” se construit par l’expérience.

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