Analyse de risques
L’aménagement de la lutte insecticide, notamment la sectorisation et la conditionnalité des traitements, repose sur une analyse de risque concertée entre la profession représentée par la CAVB (Confédération des Appellations et des Vignerons de Bourgogne) et l’Etat via le SRAL (Service régional de l'alimentation).
Elle est réalisée en prenant en compte différents facteurs :
- La présence et l’importance de la Flavescence Dorée
- La pression de la prospection
- La pression de prélèvements
- La population de cicadelles de la Flavescence Dorée
- L’environnement : proximité de foyers, ceps isolés, discontinuité du vignoble...
Les résultats permettent de catégoriser les situations par secteur concerné :
SITUATION 1 | SITUATION 2 | SITUATION 3 | SITUATION 4 |
Risque de dissémination Flavescence Dorée élevé | Risque de dissémination Flavescence Dorée limité | Risque Flavescence Dorée faible | Risque Flavescence Dorée très faible |
Communes avec découverte de multiples cas positifs de Flavescence Dorée ou voisine de ce type de situation, ou à historique Flavescence Dorée marqué | Communes avec découvertes de cas isolés positifs Flavescence Dorée sans ou avec faible historique Flavescence Dorée | Communes n’appartenant pas à la situation 1 ou 2. A différencier selon l’historique et l’éloignement des communes contaminées. |
Chaque situation est étudiée de façon individuelle et la stratégie la mieux adaptée est choisie pour chaque secteur.
En Bourgogne, les prélèvements positifs pour la Flavescence Dorée, font l’objet d’une analyse génétique permettant le génotypage de la souche contaminatrice. Ces expérimentations sont menées dans le cadre d’un programme de recherche porté par l’INRA de Bordeaux. Pour en savoir plus, consultez la rubrique Recherches.
Plusieurs souches de phytoplasmes peuvent en effet être à l’origine de la maladie. Elles peuvent être plus ou moins épidémiques et donc présenter un risque plus ou moins important en termes de dissémination de la maladie. Dans certains cas de Flavescence Dorée sous forme de ceps isolés (1 seul cep contaminé sur une parcelle et pas de foyer à proximité), la génotypage a révélé la présence d’une souche peu épidémique. C’est pourquoi, à la demande de la profession et dans le cadre d’une expérimentation très encadrée, notamment par le SRAl, une commune présentant un cep atteint de Flavescence Dorée peut ne pas être soumise à la lutte insecticide. La situation doit répondre à certaines conditions précises et l’analyse de risque doit donner un résultat de risque peu élevé.